Biennale épHémères #9
DU 8 JUILLET AU 30 SEPTEMBRE 2023
7 artistes, 5 lieux.
Boris CHOUVELLON MONBAZILLAC – Château, terrasse nord
Roland COGNET BERGERAC – Pôle Dordonha – place Pélissière
Fabien MÉRELLE MONBAZILLAC – dans les salles du Château
Ghislaine PORTALIS VARENNES – à l’église
Luc RICHARD TUILIÈRES – au barrage
Jean-Claude RUGGIRELLO MONBAZILLAC – dans les salles du Château
Marie SIRGUE SAINT-AGNE – à la fontaine
BORIS CHOUVELLON
Travelling
CHÂTEAU DE MONBAZILLAC
Travelling
« Des drapeaux disposés de façon iconoclaste face au château de Monbazillac, construits à partir de portières de voitures. Un geste sculptural, celui de froisser de la tôle devenant sous le vent semblable à un tissu, un linceul. La vanité, la fin ou la disparition de l’industrie automobile telle que nous la connaissons. Comme dans l’usage des couleurs, le rouge et le noir évoquant la révolte, les grands mouvements progressistes. Un rapport à la peinture, où chaque fenêtre, s’ouvre et cadre un morceau de paysage, de ciel suivant le point de vue.
Enfin, pour reprendre la citation de Flaubert « Tous les drapeaux ont été tellement souillés de sang et de merde qu’il est temps de n’en plus avoir, du tout ! » (correspondance avec Georges Sand, 5 juillet 1869).
Une œuvre ouverte (Umberto Eco) offrant une lecture polysémique et poétique.»
B.C.
Boris Chouvellon met en présence différents médiums – photographies, vidéos, sculptures, installations – afin de questionner leur justesse dans les espaces d’exposition… Sa pratique cherche à introduire de nouvelles narrations en donnant une puissance à des objets choisis, comme autant de signes symboliques d’un monde en complète transition. Un récit hybride se dessine alors composé de traces de l’univers du travail, des loisirs, de la construction… Godets de pelles mécaniques, grande roue de fêtes foraines incomplète, piscine à la verticale, étoile de béton posée sur des tiges métalliques… De ces matériaux divers et de ces assemblages inattendus se dégagent une poésie particulière, des traces d’humour et d’absurde, une atmosphère parfois mélancolique qui peut engendrer des interrogations, voire un léger malaise.
Boris Chouvellon a été invité à séjourner trois mois au château de Monbazillac dans le cadre du programme des Résidences de l’Art en Dordogne.
Lorsque Boris Chouvellon s’installe, il marche longtemps, traverse les espaces périphériques, repère l’inattendu, photographie. « Mon but est d’opérer des déplacements et des déconnexions qui, en même temps qu’ils amènent des fragments du monde vers une dimension imaginaire, onirique, en révèlent aussi l’état. Je tente de reproduire une représentation de la ruine moderne où se greffent aussi bien zones agricoles, industrielles, commerciales, et zones de construction à l’abandon, oubliées. Ce processus est à chaque fois une expérience tendue, sur le fil du rasoir, proche du déséquilibre, où je tente d’éviter l’enfermement qu’engendre la répétition des formes, des motifs et de la maîtrise. »
Résider, c’est aussi rencontrer. Les discussions avec les vignerons pendant les vendanges des cuves impressionnantes de la Cave de Monbazillac, le travail avec les élèves du Lycée des métiers Hélène Duc à Bergerac font partie des inflexions de ce séjour particulier. La synthèse de ce travail de résidence a été exposée au château de Monbazillac au cours du printemps dernier.
Pendant la Biennale ÉPHÉMÈRES, une de ses œuvres est toujours là, claquant au vent… sur la terrasse nord du château.
ROLAND COGNET
Temps suspendu
BERGERAC-DORDONHA
Temps suspendu
De Bergerac, Roland Cognet a aimé l’ancien centre, le cœur de la ville. « On y ressent l’histoire. »
Coïncidence. L’histoire de Bergerac s’offre une nouvelle image à travers la réalisation du pôle patrimonial et culturel Dordonha qui abrite notamment le Musée Costi et le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine. A l’origine (1682) ces bâtiments classiques dits la ‘Petite Mission’ abritaient le ‘Petit séminaire’. Occupé après la révolution par une prison puis une faïencerie, l’établissement retourna au 19ème siècle, à sa destinée catholique.
Aujourd’hui de nouvelles salles présentent l’histoire et l’évolution de la ville et offrent un nouveau cadre à l’art contemporain. L’ensemble comporte un grand quadrilatère ouvert : la « cour de Dordonha ». C’est dans et pour cet espace que Roland Cognet a créé une installation originale.
Roland Cognet ne craint pas le travail des matériaux – bois, acier, ciment, bronze… Il taille, modèle, moule, assemble… Il en découle des œuvres où se côtoient des matières et des tonalités différentes, des environnements où voisinent abstraction et réalité. L’abstrait peut être minimaliste, en s’imposant par exemple en simple tronc d’arbre.
« Avec le vivant animal ce sont les grands singes, le loup, le faucon, qui deviennent des modèles pour le modelage. Je suis attiré par leur étrangeté, leur existence, leur présence furtive qui se glisse à mon insu. Ces sculptures animalières dialoguent avec les autres formes de mon travail. »
Le loup appartient à la nature, il est pourtant proche, silencieux, solitaire ou en petite meute, à la fois présent et absent. Ici, La louve aux aguets mise en scène, accompagnée de sculptures aux formes essentielles, se pose en équilibre inattendu. Entre les éléments ainsi disposés chacun choisit son parcours et l’imaginaire personnel permet d’inventer l’histoire, une histoire, des histoires…
Dans toutes les œuvres de Roland Cognet intervient le bois (cèdre, séquoia, platane, sycomore…). « Le bois ne se limite pas à un simple matériau, il nous ramène assez vite à la question de l’arbre et à son environnement. Une fois abattu, l’arbre passe du statut de sujet à celui d’objet (…). Dans cette relation au bois, à l’arbre, très vite s’installe la relation à l’environnement et aussi à la gestion du bois, à la gestion des arbres, à la qualité des essences et à leurs cultures. » *
* Conversation entre Roland Cognet et Danièle Brochu, catalogue Chemins du Finistère, éd. B. Chauveau.
http://rolandcognet.fr
FABIEN MÉRELLE
Dessins et sculptures
CHÂTEAU DE MONBAZILLAC
Tronçonné – Faucon, merle mérelle et tourterelle – Rideaux
Aimant
‘Le tronçonné’ et autres rêves
« Investir le château de Monbazillac est un défi… Les œuvres dans un espace neutre ne portent que leur histoire. Dans un lieu plusieurs fois centenaire, elles composent avec le passé. Bien souvent dessins et sculptures gagnent à être extirpés de ces espaces blancs, éclairés au néon, de nos musées et galeries contemporaines », estime Fabien Mérelle.
Hors des lieux « attendus » ses œuvres nous prennent par surprise. A Monbazillac, elles composent avec un surprenant présent. Dès la grande salle, il pourrait s’agir d’un cauchemar. La simplicité de l’architecture favorise la résonance de Tronçonné, cette œuvre impressionnante où l’alias de Mérelle subit un sort digne des contes les plus cruels. Il se transforme en arbre – un superbe géant mis à mort et déjà à demi morcelé.
Un peu plus loin, l’artiste s’est relevé, immobile, captant l’instant, entouré d’oiseaux (Merle, Mérelle, Faucon et Tourterelle).
Mais Mérelle n’est pas seulement sculpteur, il est dessinateur, avant tout. Il nous offre des œuvres oniriques, d’une facture rigoureuse et précise digne des maîtres graveurs des siècles derniers. Il révèle un talent intemporel qui lui permet de mettre à nu son univers le plus personnel. On y poursuit un individu en tenue de nuit. « Mon personnage porte toujours un bas de pyjama rayé et un haut blanc. C’est à la fois moi et pas moi, comme Charlot n’est pas Chaplin. » Ce double dessiné dans des situations surprenantes traduit l’intimité des rêves, des souvenirs, des états d’âme, des fantasmes, des morceaux de vie de l’artiste, son ‘jumeau vivant‘.
L’aventureux personnage est précisément et délicatement posé à la plume, à l’encre de Chine, rehaussé parfois d’un lavis. Il flotte dans le vide du papier.
Souvent dessins et sculptures se répondent. On y retrouve l’arbre, la forêt, des oiseaux de toutes espèces ou de puissants animaux placés dans des situations inattendues, frisant parfois le burlesque, autant d’êtres de fiction entraînant notre propre imaginaire.
La vie allant, le personnage n’est plus seul mais accompagné de femme et enfants. Son tracé minutieux dépose son alter ego au cœur d’une araignée (Louise), il offre à son épouse enceinte l’extrémité d’une île (Son île), fait émerger son double en géant d’une cité (Gommonvilliers), emmène les gosses à dos d’hippopotame ou leur fabrique une cabane de bois peu orthodoxe.
« J’espère que mon travail s’accordera avec cet environnement grandiose et puissant. Le château de Monbazillac a défié le temps, il n’a eu que peu de prise sur lui. Epargné par la révolution, nous le trouvons tel qu’il devait être il y a trois siècles de cela. Comme un vieil arbre que l’on aurait toujours connu. Et nos œuvres sont celles d’un moment, de l’instant. Lorsqu’elles sont posées, accrochées dans l’espace, prennent-t-elles un peu de cette éternité? »
GHISLAINE PORTALIS
Gisants
Eglise St Avit de VARENNES
Gisants
Varennes, à peine 500 habitants, à une encablure de la rivière Dordogne, dans un paysage tout en douceur. Depuis le XIIe siècle l’église St-Avit, malgré quelques remaniements au cours des ans, conserve toute sa puissance et sa beauté sévère. On y pénètre en passant par un discret cimetière aux cénotaphes de pierre – de simples cercueils sculptés, n’abritant aucun corps. L’étonnement se poursuit dans l’église où l’on découvre un retable baroque du XVIIe siècle, trésor inattendu dans ce coin de campagne.
Ghislaine Portalis, qui avait déjà présenté une sculpture de gisants à l’abbaye de Jumièges, à ciel ouvert, a été séduite par « le charme des lieux ».
A l’intérieur, un retable impressionnant couvre tout le mur est de l’église. Il a été sauvé de justesse de l’appétit des xylophages par ‘l’Association des amis du patrimoine de Varennes’. Ce triptyque polychrome (haut de 4,50m, large de 3,80m) présente le Christ en croix, entouré de deux grandes statues, Saint Avit et son disciple Saint Secondin, contemporains de Clovis. Saint Avit, dont Varennes serait le village natal, se fit ermite en Périgord.
Dans la nef, cet été, deux œuvres symboliques de Ghislaine Portalis : des gisants gravés, « posés sur le dallage d’une église, un endroit religieux, de silence, de prière, de méditation, où se déroulent les baptêmes, mariages, enterrements… J’aime les lieux chargés d’histoires et de souvenirs ».
L’artiste, qui aime se confronter à de multiples matériaux, a choisi la transparence très contemporaine du plexiglas comme support à ses œuvres. La représentation de gisants dont elle s’inspire est celle de l’évocation chrétienne d’importants personnages disparus à travers le Moyen Age européen, comme celle de la reine Frédégonde, dont la dalle gravée au visage effacé est exposée en la basilique Saint-Denis.
Les dalles funéraires de Ghislaine Portalis sont également gravées. La coïncidence s’arrête là. Les ‘gisants’ présentés, déposés sur une matière transparente, évoquent symboliquement un homme et une femme. Nul corps, nul visage. D’un côté la répétition, comme à l’infini, d’une robe très sage, de l’autre une veste sur un cintre et, à chaque fois, des souliers vides.
« Cette absence totale du corps est importante. La superposition des éléments évoque les couches successives du temps qui passe, la disparition. Ce n’est pas morbide, c’est la vie qui disparaît, c’est normal. Il me semble que cette petite église, très intime, est un bel endroit d’accueil.»
LUC RICHARD
Habitants
Barrage de Tuilières – St CAPRAISE DE LALINDE
‘Les habitants’
EDF à Tuilières ? Un site remarquable du patrimoine industriel de la région. Les guides incitent à s’y rendre pour en savoir plus sur son histoire, le fonctionnement du barrage sur la Dordogne, ou observer l’ascenseur à poissons (une installation unique permettant aux migrateurs de poursuivre leur parcours paisiblement). Dans le prolongement de l’impressionnant barrage (haut de 19m, long de 105m), le cœur de son fonctionnement : une usine du début du XXe siècle abrite huit groupes de production hydroélectrique. L’architecture est tout naturellement sobre, sévère, fonctionnelle, agrémentée néanmoins de hautes fenêtres à croisillons symétriques et de longues coursives.
Sur ces avancées, une incongruité interpelle. Des silhouettes étranges, trapues, au grand tablier ventral blanc, immobiles. Il s’agit de manchots papous, venus tout droit de l’Antarctique. Placés ça et là, seuls ou en couple, en nombre suffisant pour évoquer une petite colonie, les oiseaux semblent parfaitement à l’aise dans cet ailleurs inconnu. Avec amabilité ou humour, ils affichent des notes de couleur orange – bec et pattes – parfaitement accordées au logo symbolique de l’entreprise EDF…
« Dans ce site industriel les manchots sont posés d’une manière inattendue, mais à des endroits précis afin de créer un rythme et répondre à une volonté de composition. Ils peuvent sembler déroutants et apportent une touche d’humour à cette architecture sévère. Ils sont autant de taches blanches qui animent l’austérité du site », précise Luc Richard.
Cet artiste aime intervenir dans les lieux d’histoire et de mémoire. Il aime aussi la musique minimaliste et répétitive. Nombre de ses installations balisent des paysages en grandes verticales transparentes ou colorées, parfois lumineuses, créant des cheminements aux géométries diverses. Les manchots poursuivent ce désir de ponctuer l’espace d’éléments inattendus. A Tuilières, on les trouve dispersés en squatters d’une usine stratégique ou comme des sentinelles en escapade sur les berges de la rivière Dordogne.
Habitants de l’Antarctique, où le dérèglement climatique est particulièrement sensible, les manchots papous ne sont pas choisis innocemment. Outre leur symbole, leur existence éphémère est également un gage écologique.
« Il existe différentes manières de tenter de ménager, sinon sauver, la planète. Dans le domaine des arts, on parle beaucoup des matériaux, à savoir de travailler avec des matériaux zéro carbone. Le monde de la culture – créateurs, organisateurs d’événements, gestionnaires de musée, etc. – est très sensible à cet aspect. Le défi étant de réussir à créer quelque chose de pérenne à partir d’éléments qui ne le sont pas – la terre cuite, par exemple. Quant aux manchots, ils sont en plâtre, éphémères. Mais ils peuvent réapparaître grâce à leur moule initial… »
JEAN-CLAUDE RUGGIRELLO
Jardin égaré
CHÂTEAU DE MONBAZILLAC
‘Jardin égaré’, une vidéo étrange, silencieuse.
Ruggirello, sculpteur et vidéaste, a l’art de jouer sur ces deux tableaux dans une même œuvre. Ainsi, lorsque le regard est posé sur une image immatérielle, celle-ci nous entraîne, dans un mouvement répétitif et fascinant où il s’agit de moduler les rapports entre le temps et le visible. « Jean-Claude Ruggirello utilise le mouvement, la lumière et le son comme des matériaux de prédilection propres à explorer l’espace réel. Ses œuvres, dessins, objets, performances, sculptures, installations, sont à considérer avant tout comme des expérimentations »*.
Le Jardin égaré présenté dans une salle du château de Monbazillac est de ces créations quelque peu magiques. La vidéo ne raconte pas d’histoire, l’objet filmé ne se transforme pas, n’est distrait par aucun être ou chose. Ici, pas de son, et simplement deux éléments visuels – un arbre et une corde – qui suffisent par leur mouvement à créer cette impression tridimensionnelle. L’arbre filmé tourne sur lui-même, se présente sous tous ses angles, et dès lors change de statut et de volume. Nous le parcourons sous toutes ses faces comme s’il s’agissait d’un travail placé dans l’espace.
Face au Jardin égaré, on assiste à la rotation obstinée de cet arbre singulier dont l’artiste nous précise qu’il s’agit d’un amandier en fleurs. Un arbre horizontal, intact et pendu… Une de ses extrémités présente sa vie printanière, verte et feuillue, qui pourrait être charmante si une corde ne venait perturber cette image paisible. Une véritable corde et son nœud meurtrier qui préside aux suicides et aux exécutions. A l’autre extrémité de l’amandier, ses racines apparaissent lentement, soigneusement dénudées (éléments vitaux prêts à être replantés ou presque morts, puisque extirpés de la terre).
« La corde est placée au plus près des racines permettant ainsi à l’arbre de trouver son point d’équilibre tout en révélant la ligne de partage entre l’endroit où le tronc disparaît sous terre et celui où il s’inscrit dans le paysage que délimite, à l’écran, la ligne d’horizon. Le déracinement de l’arbre, dont les fleurs témoignent de sa renaissance, provoque une situation critique. L’amandier en fleur est inerte et en mouvement, rendant la ligne de partage entre la mort et la vie difficile à établir. Un arbre captif, attaché hors de terre, comme un trophée. »*
* Notice du catalogue du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA
MARIE SIRGUE
Le grand cadre
fontaine de SAINT AGNE
Le grand cadre
Lors d’une résidence à La Céramique Lochoise (Azay-sur-Cher), Marie Sirgue déniche les céramiques traditionnelles d’encadrements d’affiches du métro parisien. Les moules sont disponibles, libres de droit, et elle va rapidement détourner ces éléments qui rythmaient les voyages souterrains et les agencer pour les introduire dans des espaces inattendus. « Mes pièces sont ouvertes à différentes interprétations. Je cherche seulement à ce qu’elles provoquent un léger trouble. »
Marie Sirgue joue avec une réalité qu’elle façonne, imite ou s’inspire pour laisser des traces.
Son champ de « fouilles » est très large. Elle aime aller à la recherche d’objets, travailler à partir de l’existant et le dévier de sa vocation initiale. Cette transposition confère un nouveau destin à des éléments oubliés ou voués à disparaître.
« L’empreinte des hommes sur leur environnement est une des constantes de mes interrogations. La façon dont les individus façonnent ou simplement s’accommodent de leur milieu est, pour moi, source d’émerveillement autant que d’inquiétude. »
Dans le cadre d’ÉPHÉMÈRES, la magie se situe dans un lieu peu connu, modeste, intrigant : la fontaine de Saint-Agne.
Saint-Agne est un village de quelques centaines d’habitants, proche de la Dordogne, posé sur un léger relief au sommet duquel se trouve une église quelque peu austère qui a conservé un très beau portail roman. La singularité des lieux se trouve en contrebas : une fontaine, cachée dans l’épaisseur d’un mur de pierres d’où jaillit tout au long de l’année, par une double gargouille, une source mystérieuse. En effet, malgré les recherches effectuées avec des colorants en de multiples lieux, personne ne connaît l’origine de cette source inépuisable, même lors des pires canicules. Près de la fontaine, un petit lavoir dont certains se souviennent en avoir vu l’utilisation…
« J’ai aimé le charme de ce village et ce lieu sans fioriture, humble, qui avait une destination d’usage. La source est mystérieuse, il n’y a pas de légende autour d’elle, pas de panneau ou d’indications pour la signaler… Certains disent que l’eau vient des Pyrénées – c’est aussi le nom d’une station de métro à Paris… Cela m’intéresse de jouer avec un espace sobre, d’y placer un peu d’ornementation sans qu’elle ne s’impose trop. Mon intervention consiste en une petite accroche pour attirer l’attention sur la fontaine, mais on sentira bien qu’il s’agit d’un élément éphémère. Un élément à fleur d’eau dont la transparence jouera avec les reflets de la céramique brillante. Cela donnera à la fontaine et au bassin, à tout cet espace d’eau dont beaucoup passent sans trop le voir, la possibilité d’un petit moment de ‘contemplation’. »
Renseignements pratiques
– AU CHÂTEAU DE MONBAZILLAC, en juillet, août, septembre, une médiatrice culturelle accueille les visiteurs découvrant les œuvres de Fabien MÉRELLE, Jean-Claude RUGGIRELLO et Boris CHOUVELLON (vendredis, samedis, dimanches de 14h à 18h)
– LES 26 JUILLET – 16 AOÛT – 20 SEPTEMBRE, PARCOURS ARTISTIQUE À DÉCOUVRIR
Visites commentées du parcours artistique proposées au public, en accès libre et gratuit sur inscription à lesrivesdelart24@gmail.com
Rendez-vous à 14h dans la cour de Dordonha, Bergerac. Covoiturage recommandé. Retour vers 18h
Au château de Monbazillac
En septembre, tous les vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h, une médiatrice culturelle accueille les visiteurs découvrant les œuvres des artistes Fabien MÉRELLE, Jean-Claude RUGGIRELLO et Boris CHOUVELLON.
26 jUILLET – 16 AOÛT – 20 SEPTEMBRE, parcours artistique à découvrir
Visites commentées du parcours artistique proposées au public, en accès libre et gratuit sur inscription à lesrivesdelart24@gmail.com
Rendez-vous à 14h dans la cour de Dordonha, Bergerac. Covoiturage recommandé. Retour vers 18h.
LA PRESSE EN PARLE
SOUTIENS ET PARTENAIRES
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MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION – DRAC NOUVELLE-AQUITAINE
CONSEIL RÉGIONAL NOUVELLE-AQUITAINE
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA DORDOGNE
COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION BERGERACOISE
LA BIENNALE ÉPHÉMÈRES 2023 est aussi soutenue par
CAVE COOPÉRATIVE DE MONBAZILLAC
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES BASTIDES DORDOGNE PÉRIGORD
COMMUNES DE BERGERAC, SAINT-AGNE, SAINT-CAPRAISE-DE-LALINDE, VARENNES
EDF HYDRO-DORDOGNE/HYDRO-CENTRE
Exposition en partenariat avec
AGENCE CULTURELLE DÉPARTEMENTALE DORDOGNE-PÉRIGORD
DORDONHA PÔLE PATRIMONIAL ET CULTUREL – BERGERAC
FRAC NOUVELLE-AQUITAINE MÉCA
LES AMIS DE SAINT AVIT DE VARENNES ET DU PATRIMOINE
LES GALERIES BY LARA SEDBON – PARIS, KETELEER GALLERY – ANVERS
Collaboration du LYCÉE DES MÉTIERS HÉLÈNE DUC – SUD PÉRIGORD, BERGERAC
L’association Les Rives de l’Art est membre de ASTRE, Réseau Arts Plastiques & Visuels Nouvelle-Aquitaine